Collection particulière Rennie Pecqueux-Barboni
<<<<Villageoises du cortenais, milieu du XIX siècle
C'est par des détails plutôt que par une silhouette caractéristique que se distingue les femmes de Corti, région dont les modes se rapprochent de celles de la Castagniccia. A camisgia en toile blanche est munie d'un cullettu (pett col rabattu) et a bunella di sottu (jupon blanc) est souvent volonté comme a bunella di sopra ( en indiana ). Ces bunelle sont recouvertes d' a rota , jupe ample et très froncée à la taille qui dégage la pied devant mais atteint la ras du sol derrière. Elle est en indiana foncée mais en pannu finu l'hiver. Le casacchinu en indiana ou en nanchina fermé par des boutons sur le torse peut avoir diverses formes de manche suivant l'époque. Bien ajusté, en soie ou en velours noir pour le costume de cérémonie on le nomme ghjubbone . Un mandile di pettu plissé sous la nuque couvre le haut des épaules et pigeonne sur le sein. La faldette en percale noire est souvent portée retroussée à la taille. On la dit alors sculifatta .Pour les travaux quotidiens le tablier, u sculzale est en indiana ou quadriglia de couleur claire. L'ancienne coiffure était une sorte de turban: u cappanghjulu en renza ou en tafità plissés blanc, drapé en hauteur avec un pan qui tombait sur l'épaule. Le cappanghjulu a été remplacé avant le milieu du XIX siècle par le mandile de percala blanc ou d 'indiana fleurie noué sous le menton.
Dans la région bastiaise, la façon de se vêtir démontre la proximité de la ville ouverte aux influences du continent. Les femmes portent la camisgia à ponte smaniccata (chemise d'un tenant, en toile), la bianca (jupon de percale blanche) et plusieurs jupons de couleur dont le nombre signale la richesse de l'épouse. Ces rote di sottu (ou bunelle) sont souvent garnies d'un large volant et soutenues par un cuscinettu , une petite tournure. La vita , le corselet de toile doublée reste souple. La rota , jupe ronde, est très ample et munie d'un faux ourlet, la pedana . Le casacchinu est fermé sur la poitrine par de petits boutons. Ce corsage ajusté, à manches longues, est resserré à la taille par une coulisse . Il sera remplacé aux environs de 1860 par le caraco plus ajusté et à basque longue. Ces deux formes sont d'origine provençale. Le mandile di pettu , (ou scialu ), cadeau de fiançailles quasiment obligé, qu'il soit en indienne, en soie, ou en cachemire se porte haut sur les épaules, croisé et pigeonnant sur la poitrine. La chevelure tressée et disposée en diadème est recouverte par le mandile di cappu noué in sacchetta sur la nuque. Pour toute circonstance liée à la religion ou au deuil, on porte e faldette . Ce sont deux tabliers de percale bleu turquin, cousus ensemble sur les côtés. Le bas en est doublé à l'intérieur d'une bande de soie violette ou bleue. La ceinture du tablier arrière se noue sur le ventre et celle du tablier avant le recouvre et se noue sur les reins. On remonte alors la partie arrière en la rabattant sur la tête et les épaules. On dit alors que les faldette sont scamulate . Une forme évoluée de ces faldette est encore portée de nos jours pour la procession de la Semaine Sainte à Brandu.
Costume de Bastia et des environs, 1820-1840
Collection particulière Rennie Pecqueux-Barboni
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